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LA COQUILLE SAINT-JACQUES EN BRETAGNE
La coquille saint-jacques est l'un des coquillages les plus apprécié et quelques tonnes ont du être mangées pendant les fêtes.
On peut en trouver lors de gros temps sur le bord de nos plages et j'en connais qui se lève tôt pour les ramasser, n'est ce pas Johanna ?
On peut aussi les ramasser en plongée mais le quota est limité à 30 par marée.
La coquille Saint-Jacques de la façade Atlantique et de la Manche se concentre principalement dans la bande côtière (fonds de 10 à 60 m). Des populations à densité moyenne existent jusqu’au talus continental (sud de la mer Celtique). Si les gisements les plus étendus géographiquement sont rencontrés en Manche Est (baie de Seine), les densités les plus fortes d’Europe sont observées en baie de Saint-Brieuc.
REPRODUCTION
La coquille Saint-Jacques atteint sa première maturité sexuelle à 2 ans. Il s'agit d'une espèce hermaphrodite à fécondation externe.(L'hermaphrodisme désigne un phénomène biologique dans lequel l'individu est morphologiquement mâle et femelle, soit simultanément soit alternativement.)
La glande génitale ("corail") comprend une partie mâle de couleur blanchâtre et une partie femelle de couleur rouge orangé. Les glandes des deux sexes ne sont pas mûres en même temps, les gamètes mâles l’étant généralement avant les femelles.
En baie de Saint-Brieuc, la maturité sexuelle ne survient qu'en été et une seule ponte significative a lieu (parfois deux), en juillet ou en août, quand la température avoisine les 16°C.
Cette particularité pourrait être liée aux caractéristiques nutritionnelles du milieu (faiblesse relative de la production primaire en baie de Saint-Brieuc ).
CROISSANCE
Soutenue au cours des deux premières années de la vie de l'animal, la croissance se ralentit par la suite et la taille de la coquille se stabilise autour de 105 à 115 mm de hauteur (130 à 140 mm en Manche Est
L'âge est aisément lu sur les valves grâce à des anneaux hivernaux provoqués par un ralentissement de la croissance . En l'absence d'exploitation, sa longévité peut atteindre 12 à 15 ans.
La coquille Saint-Jacques est un filtreur, dont le régime alimentaire est constitué de phytoplancton.
Elle peut effectuer de courts déplacements, par bonds successifs de quelques mètres.
Il s’agit d’un comportement de défense pour échapper aux prédateurs (comme les étoiles de mer).

Source du tableau : Lesage, Claire-Marine (2004) Une coquille Saint-Jacques certifiée en baie de Saint-Brieuc ?
ENGINS DE PÊCHE
Les coquilles Saint-Jacques sont capturées à la drague classique, dite également "lourde" ou "bretonne" (sans volet dépresseur sur la façade Atlantique et en rade de Brest, avec volet en baie de Saint-Brieuc) sur la majorité des gisements français tandis que la Manche Est se différencie par l'usage des dragues à ressorts (dites "anglaises").

La drague classique est une sorte de râteau muni, à l’arrière, d'un sac en anneaux d’acier pour la collecte des animaux.
Par ailleurs, en baie de Saint-Brieuc, les dragues ont été équipées à partir de 1968 d'un volet permettant un meilleur enfoncement dans le sédiment. Ce facteur d’augmentation des captures requiert plus de puissance motrice. Les dragues à volet ont été interdites en 1972 en Manche Orientale.
Dès 1980, les pêcheurs normands ont adopté les dragues à ressort (observées localement en France dans les années précédentes, notamment à Saint-Malo en 1977) qui permettent le passage sur des fonds accidentés. (les dents remontent)
Les engins de pêche sont réglementés selon le maillage, les dimensions, le nombre ou, éventuellement, le poids.
Le maillage, longtemps maintenu à 72 mm, a été porté à 85 mm en baie de Saint-Brieuc en 1985, puis à 92 mm à partir de 1996 en baie de Saint Brieuc et en rade de Brest.
Les dimensions sont variables, mais, en général, la largeur maximale autorisée est de 2 m pour les dragues classiques et de 80 cm par élément pour les dragues à ressort.
Le nombre de dragues est limité à deux en baie de Saint-Brieuc tandis qu'en rade de Brest un seul engin de pêche est autorisé.
En Normandie, un maximum de 16 dragues "anglaises" par navire est autorisé.
Le poids, enfin, n'est réglementé qu'à Brest (170 kg maximum) où une longueur maximale des dents (10 cm) est en vigueur.

la capacité de capture continue à se développer grâce à l'assimilation du progrès technique apporté par l'informatique à bord.
Alors qu'auparavant la capacité de capture augmentait à plus de 10% par an (12 à 14% en baie de Saint-Brieuc) en fonction de la puissance motrice et en raison du système de subvention de la flotte, elle doit croître actuellement à un rythme annuel de près de 2,5 à 3% malgré la stabilisation de la puissance motrice par les mesures réglementaires.
De ce fait, même si les mesures biologiques de gestion semblent bien adaptées, la surexploitation économique est déjà largement atteinte.
Pour préserver la ressource, les pêcheurs malouins achètent des Saint-Jacques dans le Finistère, avant de les disperser en mer. En trois jours ils en ont semé un million, qu’ils pêcheront dans trois ans.
REPORTAGE DE Stéphanie BAZYLAK
Le Briscard n’a jamais eu autant de Saint-Jacques à son bord. Sur le pont du chalutier de 11,50 mètres, 450.000 coquilles ont été stockées dans des bacs de criée. Mais celles-ci ne rejoindront pas les assiettes tout de suite.
Âgées d’un an, elles ne mesurent que trois centimètres à peine. Elles font route mer pour être dispersées au large de Saint-Malo.
Depuis 1994, les pêcheurs malouins soutiennent leur gisement en semant des jeunes coquilles qu’ils achètent à l’écloserie du Tinduff, à Plougastel-Daoulas dans le Finistère. Ils les laissent ensuite grossir avant de les pêcher, trois ans plus tard. « Quand on a commencé, le gisement était estimé à 420 tonnes ; il est passé à près de 1.300 tonnes », se félicite Pascal Lecler, président du comité départemental des pêches.....

La veille, un autre chalutier a procédé à la même opération, dispersant 300.000 coquilles dans un carré situé entre le sud de l’île de Cézembre et Saint-Lunaire. Le Briscard trace sa route autour de ce carré, lâchant une poignée de coquilles sur sept emplacements différents.
« La plupart des bateaux malouins travaillent près de la côte, explique le capitaine. C’est pourquoi on privilégie la zone proche de Saint-Malo. » Et les endroits où la coquille se plaît bien.
Les pertes sont déjà importantes (environ 50 %), pas question de les disperser dans des secteurs hostiles.
Sur trois jours, un million de coquilles ont été semées, dont un tiers dans la Rance où la pêche se fait en bouteille. Coût de l’opération pour le comité des pêches : 80 000 €.

sources:ifremer et wikipedia